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Les stigmates restent. On n'efface pas l'Histoire, le vécu, ces traumas qui survivent aux amnésies éphémères.

La Démarche

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Pierre Soulages. Ainsi se nommait mon "maître", lorsque la peinture s'imposa à moi en 2009. Sombre ; à la fois abstraite et figurative, mon expression artistique s'est souvent risquée sur la pente abrupte de la spiritualité, sur les voies sinueuses des questionnements existentiels. Elle s'est ensuite, orientée vers le besoin de combiner l'écriture et le dessin, avant de sombrer - à la faveur d'une longue quête identitaire - dans l'analyse de l'humain, pris dans sa dimension sociale.

 

Mon travail aujourd'hui témoigne des rapports humains, que ces derniers soient isolés ou fassent partie d'un ensemble d'individualités. Il témoigne de l'obligation de cohabitation qui nous incombe en tant qu'espèce, et de tout ce qui en résulte. Une obsession donc : l'être humain, ses instincts primaires, ses incohérences, sa logique d'animal raisonné, et finalement son impuissance face aux monstres qu'il a lui-même engendrés.

 

Je suis ainsi profondément passionné par la dynamique Destruction-Reconstruction (ce que Phyllida Barlow nommait affectueusement ''The cycle of damage and repair") qui façonne le monde et les relations humaines depuis toujours. Dans la violence du quotidien. Dans les relations que l'on a avec les autres, et avec soi-même. Dans ces chocs culturels qui forcent à la réalité ; Dans ces Moi qui finissent inconsistants, laminés par des forces incontrôlables ; Dans ces cicatrices "invisibles" dont on détourne le regard, que l'on s'efforce souvent de dissoudre dans la négation, comme si les blessures n'avaient jamais existé.

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Mon travail fait mémoire aux stigmates que rien n'efface, à l'Histoire qui ne s'oublie pas, ces traumas solitaires et collectifs qui survivent aux amnésies factices ou éphémères.

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Je travaille depuis peu avec un enregistreur de son (juillet 2024). Enregistrer les bruits d'un châssis que l'on monte, le son d'une toile que l'on tend, les claquements de l'agrafeuse, le bruit des outils sur la toile... Tous ces sons qui font partie de la création, mais qui sont complètement invisibles, justement parce qu'on ne les capte pas. Mon art se veut résolument sensoriel ; c'est aussi, au delà de la dynamique qu'il incarne, une invitation à communier avec la création.

 

La Technique

 

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Je peins surtout au couteau. Une manière peut-être de sublimer et de transmettre la violence des rapports humains. L'œuvre commence en général par un dessin sur papier au crayon. Puis vient le test des tons et des couleurs sur tablette, avant que la création investisse la toile. La peinture est presque toujours réalisée en deux temps : l'Œuvre Primordiale qui est une tentative d'incarnation de l'idée, et qui sera "détruite", pour donner vie à l'Œuvre Transcendée. Cela peut durer quelques heures, quelques jours ou des semaines. J'aime contempler la "Destruction" jusqu'à ce qu'elle m'insupporte. C'est ainsi que s'enclenche le mécanisme de la "Réparation", qui conduit, inévitablement à la cristallisation des stigmates.​

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L'acrylique me permet de travailler rapidement (je travaille souvent sur plusieurs pièces en même temps), et la mémoire prend forme avec des matériaux variés : pastel à l'huile, raphia tressé, patins adhésifs, etc...

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Mai 2024 : exposition "Nuances de Bleu", restaurant Le Petit Plateau, Paris.

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Juin 2020 : "Le Père le Fils et moi", roman, Amazon KDP.

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Octobre 2018 : "Legem", roman, Amazon KDP.

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Juin 2017 : exposition collective (sans titre) avec Dominique Zinkpe (mention spéciale LOEWE FOUNDATION Craft Prize 2023), Tete Azankpo, Yaffa Kanfitine, Alphonse Sallah, Galerie AGAMA, Toulouse.

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Janvier 2012 : exposition "L'Endroit et l'Envers", avec Kpakpo Adotévi, Galerie AF, Lomé.

                    "Cunie", roman, éditions L'Harmattan.

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Mai 2011 : exposition collective "Do It", Institut Français de Lomé.

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